Second jour de pagaille pour les usagers du TER ZOU sur la Côte d’Azur. Cela concerne notamment les lignes Grasse/Vintimille ainsi que la Vallée de la Roya. Une nouvelle phase de perturbations qui passe très mal chez les usagers.
« Mais où sont les bonnes résolutions de la SNCF ?». Bastien Garac, usager régulier entre Nice Riquier et VilleFrance sur Mer, préfère débuter cette deuxième journée de grève SNCF avec humour. Et pour cause, un train sur 5 circule normalement ce mardi. Des prévisions légèrement meilleures par rapport à la veille. À 7H30, heure de pointe, un seul train est passé. Pour Flore Coispel, le début de journée est donc très difficile : « Je me suis levée une heure plus tôt mais mon train a été retardé, puis supprimé, donc là, j’attends dans le froid, j’ai prévenu ma boite que j’arriverai vers 10H00 au lieu de 8H30», soupire la salariée monégasque. Un autre voyageur, attaché-case au pied, se joint à la conversation sur le quai : « Le lundi, les gens travaillent
moins en France, mais le mardi c’est le grand rush, donc ça va coincer et on ne pourra pas tous monter dans le prochain train ». Consultée durant la matinée, l’application SNCF Connect, parfois brusquement inopérante, affichait le seul train de la matinée Menton-Vintimille avec 48 minutes de retard. 3 motifs de perturbations étaient notifiés pour un exemple de trajet de 17 minutes.
Une grève très suivie
Il y a « près de 95% de grévistes » confirme fièrement la CGT Cheminots. L’action sociale est donc massivement suivie, afin de protester notamment contre l’arrivée d’une autre compagnie de transport à l’horizon 2025. Face aux risques de perturbations majeures, la SNCF avait même informé les usagers dès ce week-end, et incité les salariés à décaler leurs trajets le « plus possible ». Mais pas simple de changer des plans aux derniers moments pour les usagers de la désserte reculée de la Vallée de la Roya ou de la ligne domicile-travail Nice Saint-Augustin / Vintimille. Marc Castellard, un des membres du collectif « les naufragés du TER ZOU » détaille : « Le très peu de trains qui circulent sont des trains courts, et l’application ou les écrans donnent les perturbations ou suppressions qu’à la dernière minute, il n’y a aucun effort d’aide venant de la SNCF, même le guichet est fermé », s’agace le quarantenaire.
Déjà cet automne, le collectif avait dénoncé ce manque de considération de l’organisme vis-à-vis des clients. Après plusieurs réclamations et alertes à la presse, une pétition avait été lancée sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les soucis très récurrents de la ligne TER Vintimille/Grasse. Contactée, la responsable du point de vente SNCF Ville n’a pas souhaité s’exprimer.
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