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Punaises de lit dans l’hôtellerie : « On n’a pas encore de protocole contre la psychose ! »

C’est le sujet de la rentrée. Véritable psychose dans tous les lieux publics, les hôtels ne font pas exception. Alors que l’arrière-saison bat son plein à Nice, et que la coupe du monde de Rugby a attiré les touristes en masse, les hôtels appellent au calme face aux punaises de lit.


« Je n’ai pas le temps pour répondre à ça, c’est la routine ne vous inquiétez pas ». Réponse claire et nette de la réception de l’hôtel Port Lympia dans le quartier Nice Riquier. Surtout, « pas d’inquiétude », et ne pas parler trop fort de la polémique de la rentrée dans le hall devant les clients qui attendent l’ascenseur. Les punaises de lit, phénomène invasif de la taille d’un grain de riz, sont des insectes qui aiment le noir et le calme, où elles prolifèrent à vitesse grand V. Une seule punaise peut pondre 400 oeufs. Alors dans les hôtels, où le passage de clients est régulier et où les chambres sont parfois inoccupées quelques jours, l’affaire n’a pas bonne presse. Les grands

groupes hôteliers semblent opter pour des stratégies divergentes. D’un côté, « circuler il n’y a rien à voir », pas même une punaise de lit. C’est le cas par exemple à l’hôtel Port Lympia, où la réceptionniste estime que gérer un souci d’imprimante est plus urgent que le problème des punaises de lit dans les chambres. Marie-Noëlle Loisnard, cliente retraitée, confie à la sortie du garage du bâtiment : « Je fais confiance au ménage mais j’ai quand même évité de poser ma valise sur mes draps et regarder les coutures ». A l’easyHotel juste en face, la direction refuse même tout commentaire ou explications, impossible de savoir par exemple s’il y a eu des questions spécifiques de la part des clients, ou même des annulations.


« Ça arrive mais on ne veut pas céder à la psychose, on reste transparent avec nos clients »


Les hôtels sont pourtant en première ligne face à ce fléau, très médiatisé depuis quelques semaines. Avec le brassage des populations cet été puis à la rentrée, certains ont été touchés. C’est le cas de l’AppartHotel Adagio Nice Centre. Derrière son comptoir, puis sur les canapés du hall d’accueil, Aurélie Roux, responsable de réception raconte volontiers les incidents de punaises de lit. « Ça arrive mais on ne veut pas céder à la psychose, on reste transparent avec nos clients. On n’a pas encore de protocole contre la psychose, donc on reste zen ironise-t-elle. Dès qu’un cas est signalé, on fait appel à la société spécialisée Nuisitec, elle intervient dans les 24 heures, et nous on bloque la chambre autant qu’il faut ». La cheffe de réception tient à rassurer face à la psychose qui s’est installé ces dernières semaines : « Nos femmes de ménage sous-traitantes ont des procédures, et nous on rajoute des consignes complémentaires, ça conforte les clients dans leurs réservations ». En revanche lorsque des clients sont piqués, Aurélie Roux ne proposent pas de dédommagement supplémentaire : « Souvent ils râlent un peu, mais on n’a jamais eu de gros scandales et on les change de chambre sans frais ». Contactée, la société Nuisitec confirme intervenir de plus en plus depuis la fin de l’été dans les hôtels de la métropole Nice Côte d’Azur.

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